Ma passion, ma tare.


Y’a des choses comme ça qu’on déteste autant qu’on aime : « C’est plus de l’amour, c’est de la rage ». C’est la meilleure illustration de ma passion, et même mon amour pour le monde de la beauté.
Je pourrai (vous) en parler des heures : maquillage, soins, vernis.
Certains sont passionnés par la musique, d’autres par la littérature. J'ai pas vraiment choisi la mienne, elle est arrivée comme ça. Et pour beaucoup c'est plus que superficiel. Parce qu’on vit dans une société où tout doit être à sa place, dans une case, une boite. Et parce que je suis en droit, je ne devrai aimer que le Doyen Carbonnier et mes Codes Dalloz.
Pourtant j’assume ce côté « superficiel » de moi et j’en ai en même temps honte. Pourquoi je ne pourrai pas être passionnée par les arrêts du Palais Royal autant que par les fards à paupières ?

À un moment donné, j’ai tout voulu abandonné, fini les articles et les cours de droit, moi je voulais être une pro des pinceaux. (Mal)Heureusement mes parents ont refusé, ils ont voulu que j’ai un diplôme, des études dites sérieuses, plus conventionnelles. L’artistique semblerait alors toujours tabou !? Alors après un redoublement qui m’a fait le coup d’un électrochoc, je me suis remise dans mes bouquins et je me suis raisonnée.
Un blog pourrait être une bonne idée finalement pour garder ma passion. Et finalement je n’ai plus eu le temps pour ça, ça s’est calmé un temps, les achats, la lecture de blogs, les vidéos youtube à regarder.
Je me suis éloignée de tout ce monde, je suppose inconsciemment pour moins « souffrir » de ce tiraillement entre le droit et la beauté qui semblent pour tout le monde inconciliables.

Et puis c’est revenu, parce qu’il paraît que la nature revient toujours au galop. Là c’est un troupeau je pense qui est revenu même.
Je pense, je vis, je respire, mais cette fois-ci pas seulement pour le monde de la beauté, pour le droit. Finalement il semblerait que j’aime aussi ce monde, la compétition qu’il peut y avoir, les nuits blanches, le cerveau qui saigne, le stress. Bon en même temps après 5 ans de droit, si je n’avais pas eu révélation, il aurait peut-être été vraiment temps d’intégrer la MUFE Academy.

Cependant je me sens ni complètement à ma place en droit, ni dans le monde de la beauté.
En droit parce que la théorie des cours n’a rien à voir avec la pratique et que je ne suis encore qu’une pauvre étudiante en M1, c’est-à-dire rien dans le vaste océan des juristes. Et parce que je me dis que mes camarades connaissant ma passion ne comprennent pas vraiment, qu’ils ne me voient que comme une Nabila surmaquillée.
Dans le monde de la beauté parce que je n’ai aucune formation professionnelle qui pourrait légitimer ce que je peux raconter, mes « conseils ».


Alors voilà, ma passion c’est aussi ma tare, mon boulet. Ma honte dont je ne parle pas à tout le monde en droit. Mais c’est elle aussi qui m’a redonnée confiance en moi à un moment où j’en avais besoin et qui me permet aussi de ne pas déprimer pendant mes sessions d’examen intenses, et de m’évader en fait tout simplement.

Honnêtement, peut-être que je perds mon temps, et si tel est le cas, je ne sais pas dans lequel des mondes je le perds ... Beauté ou droit ?

2 commentaires:

  1. Wouah je me suis complètement vue dans ton article! C'est comme si tu parlais de moi en fait! J'étudie aussi le droit et j'essaye de "cacher" (il y a tellement de préjugés) ma passion pour le monde de la beauté pour ne pas passer pour une fille superficielle! En effet, je n'ai dit à presque personne dans mon entourage que j'avais fait un blog!
    Alors merci pour ce bel article, ça me rassure de ne pas être la seule dans ette situation! :)

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  2. Je me suis totalement reconnue moi aussi dans ton article. Je n'ose pas trop parler de ma passion autour de moi de peur qu'on me prenne pour une fille superficielle et je ne trouve pas ma place quoique je fasse. Je pense être une fille plutôt intelligente, mais quand je parle makeup, on croit que j'ai deux neurones. Maintenant je travaille dans un bureau et tout le monde autour de moi est ravi, et quand je dis que j'envie les conseillères beauté de Sephora, personne ne peut le comprendre...

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